Le 18 novembre dernier, en partenariat avec la DATAR et l’association des petites villes de France (APVF), s’est tenue à Saint-Flour la rencontre du réseau écodéveloppement des petites et moyennes villes du Massif-Central. Organisée sur le thème « mieux valoriser nos cœurs de villes », plusieurs intervenants sont venus présenter les expériences réalisées dans leurs communes ainsi que leurs projets de revitalisation de centres anciens.

Alors qu’ils sont au cœur des liens sociaux, économiques et culturels, de nombreux secteurs anciens connaissent aujourd’hui, de grandes difficultés. C’est pourquoi, beaucoup de petites villes travaillent, à la réhabilitation de leurs cœurs de ville pour leur permettre de retrouver leur attractivité et leur convivialité. C’est le cas de la ville de Saint-Flour, qui a déjà beaucoup investi sur le sujet et qui prépare un nouveau projet « cœur de ville ».

A l’occasion de l’examen en première lecture du projet de loi pour l’artisanat, le commerce et les très petites entreprises par l’Assemblée nationale et du passage en commission mixte paritaire de la loi ALUR mercredi 11 février, Pierre Jarlier, Sénateur-Maire de Saint-Flour et Secrétaire Général de l’Association des petites villes de France et Fabrice Millereau, Vice-Président en charge de la commission commerce de l’association ont présenté les résultats d’une enquête sur l’évolution du commerce de centre-ville dans les petites villes.

Le commerce a stagné dans 62 % des petites villes entre 2000 et 2012 (chiffres INSEE), situation que les maires attribuent principalement à la concurrence des grandes surfaces. L’enquête détaille à ce titre l’ensemble des actions entreprises par les maires pour dynamiser le centre commerçant de leurs villes.

Toutefois, ils souhaitent bénéficier d’outils plus prescriptifs pour agir, c’est pourquoi trois maires de petites villes sur quatre sont satisfaits des mesures proposées dans les lois ALUR et Pinel : intégration du document d’aménagement commercial au Scot, encadrement du développement des «drive», possibilité pour les CNAC de se saisir de l’examen des très grands projets commerciaux, possibilité de déléguer le droit de préemption commercial à un EPCI ou un EPF, resserrement des priorités du FISAC.

 

Il est temps de mettre en place des politiques intégrées de redynamisation des centres anciens des petites villes, qui souffrent énormément. S’agissant de l’urbanisme commercial, il mérite d’être inséré dans le projet de territoire et le droit des sols de la ville. Mais pour cela les petites villes doivent être soutenues dans la mise en place de l’ingénierie nécessaire, commente Pierre Jarlier, Sénateur-Maire de Saint-Flour et  Secrétaire Général de l’APVF.

 
L’enquête réalisée par l’APVF sur le commerce de proximité
Site Internet APVF