Cérémonie officielle, ce matin, devant le Monument du Docteur Mallet, de ses Fils et des Fusillés de l’arrondissement pour la Journée Nationale du Souvenir des Victimes et Héros de la Déportation au cours de la Guerre de 1939 – 1945.

Philippe DELORT, Maire de Ville de Saint-Flour, aux côtés de Jean-Yves BONY, Député du Cantal, d’Aurélie SERRANO, Sous-Préfète de Saint-Flour et de Marina BESSE, Maire de Mentières et Conseillère départementale, a procédé au traditionnel dépôt de gerbes en hommage aux Victimes et aux Héros de la Déportation.

LA DÉPORTATION : ÉLÉMENT DU SYSTÈME RÉPRESSIF NAZI

Sitôt arrivés au pouvoir en janvier 1933, Adolf Hitler et les nazis créent les premiers camps de concentration en Allemagne, dont Dachau qui ouvre le 21 mars 1933. Y sont internés les opposants au régime, les « asociaux », tous ceux qui n’entrent pas dans les normes national-socialistes.

Avec l’expansion allemande en Europe puis la Seconde Guerre mondiale, le système concentrationnaire prend une autre dimension. Les camps se multiplient, y compris dans les territoires annexés ou occupés : Mauthausen en Autriche, Auschwitz en Pologne, Natzweiler (Struthof) en France…

Persécutés dès l’arrivée au pouvoir des Nazis, les Juifs sont dès 1941, et d’abord à l’Est, victimes d’une logique génocidaire.

Le nombre de déportés de France dans les camps de concentration ou d’extermination nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale est estimé à plus de 150 000 personnes, dont 80 000 victimes de mesures de répression (principalement des politiques et des résistants) et des mesures de persécution (près de 75 000 Juifs et Tziganes). Au total, plus de 100 000 déportés partis de France disparaissent. Avec la libération des camps, puis le retour des premiers survivants, le monde entier mesure l’ampleur de la Déportation et de son horreur.

Dès le début des années 1950, les anciens déportés et les familles de disparus expriment le souhait de voir inscrire, dans le calendrier des commémorations nationales, une date réservée au souvenir de la Déportation. C’est ainsi que la loi du 14 avril 1954 consacre le dernier dimanche d’avril au souvenir des victimes et des héros de la Déportation. Cette date est retenue en raison de la proximité avec l’anniversaire de la Libération de la plupart des camps, sans se confondre avec aucune fête ou célébration, nationale ou religieuse, existante.