Suite à l’annonce d’une possible fermeture de classe à la rentrée prochaine au groupe scolaire de Besserette, Philippe DELORT, Maire de Saint-Flour et Frédéric DELCROS, Adjoint au Maire en charge de l’Éducation aux côtés de la coprésidente de l’APE, des parents d’élèves élus et du représentant du personnel, se sont entretenus avec la presse au sein de l’école.

Le ministère de l’Éducation nationale envisage de retirer 58 postes de professeurs des écoles à l’Académie de Clermont-Ferrand, dont 10 dans le Cantal. Le groupe scolaire de Besserette serait concerné par cette possible suppression. Si c’est le cas, cela serait la seconde fermeture de classe successive pour cette même école.

La veille des vacances scolaires de Noël, sans aucune concertation au préalable avec la municipalité, l’Inspecteur de l’Éducation Nationale, annonce une potentielle fermeture de classe pour l’école de Besserette.

Pour l’Adjoint à l’Éducation, « sachant que l’établissement s’est déjà vu supprimer une classe l’année dernière, dans les mêmes conditions, c’est-dire, sans qu’on en soit directement informé, nous trouvons la façon de faire particulièrement brutale.» Avant d’ajouter, « c’est d’autant plus dur car les travaux se terminent et l’école va bénéficier d’une nouvelle attractivité. C’est du gâchis avec tous les investissements qui ont été faits.»

Située dans un quartier très résidentiel où il y a beaucoup de changement de propriétaires, avec l’installation de nouvelles familles, qui aujourd’hui est en capacité de dire combien d’enfants seront scolarisés à la rentrée de septembre alors que nous sommes seulement au mois de janvier ?

La Ville de Saint-Flour a réalisé un important programme de réhabilitation pour ses trois groupes scolaires publics. Après Hugo-Vialatte et Louis Thioleron, c’est l’école de Besserette qui en bénéficie. Des travaux de rénovation et de modernisation nécessaires pour ce bâtiment des années 70 qui ont permis de doter l’établissement d’équipements répondant aux normes pédagogiques actuelles comme par exemple, des équipements numériques dans chacune des classes. Mais aussi, d’être conforme aux normes d’accessibilité, d’acoustiques et thermiques.

« Y a-t-il dans le Cantal une autre commune qui a fait autant d’efforts d’aménagements, d’équipements et de structuration pour ses écoles publiques ? » s’interroge Philippe DELORT.

L’Éducation nationale laisse penser que rien ne se fait sans l’accord du Maire. Mais c’est bien la deuxième fois consécutive que l’on impose à la commune une fermeture de classe au sein du même établissement scolaire et toujours sans concertation. « Si on m’avait demandé mon avis, bien entendu, il aurait été négatif » affirme Philippe DELORT.

Le Maire de Saint-Flour s’interroge également sur l’équité départementale des décisions qui seront prises. « Je serai particulièrement attentif et observateur sur l’équité départementale entre les écoles. Si celle-ci s’avère incertaine, vous me trouverez présent à tous les niveaux de République, au besoin. »

Si la suppression de poste se confirme, cela entrainera des répercutions à plusieurs niveaux :

– La qualité de l’enseignement. Une classe en moins c’est aussi le départ d’un enseignant et la répartition des élèves dans d’autres classes. Les parents d’élèves se questionnent sur l’égalité d’accompagnement pour les élèves qui rencontrent des difficultés.

– La stabilité et la dynamique de l’équipe pédagogique qui œuvre au quotidien pour mettre en place et concrétiser des projets. Comme par exemple, le séjour en immersion des CM1 et CM2 pour pratiquer la langue anglaise. « En supprimant un poste, c’est aussi casser la dynamique professorale. Plusieurs enseignants travaillent ensemble sur des projets en commun et participent à la réussite de tous les enfants. Cette situation est révoltante. On a tendance à casser ce qui va bien », s’insurge un parent d’élève.

– La remise en cause de la nomination des agents municipaux au poste d’ASTEM alors qu’ils sont titulaires du concours. Cette année, 8 agents devraient être titularisés.

Les parents, représentants d’élèves et membres de l’APE vont réfléchir à une action commune pour montrer leur mécontentement et faire valoir leurs revendications.

« Nous nous associerons à toutes les actions qui seront envisagées par les parents d’élèves et inviteront la population à les rejoindre », conclut le Maire de Saint-Flour.

Cela s’est concrétisé vendredi dernier, lors du rassemblement devant l’école. Une quarantaine de parents et d’élus étaient présents pour cette première action de mobilisation.

La décision définitive pour l’école de Besserette sera connue au retour des vacances d’hiver.