Lors du Conseil municipal du 8 février, sur proposition du maire Pierre JARLIER, les élus de Saint-Flour ont adopté à l’unanimité une motion visant à soutenir les agriculteurs face à la crise grave qu’ils subissent tant sur le plan structurel que conjoncturel.
Dans le cadre de l’examen du dossier de calamité agricole sécheresse, le Comité National de Gestion des Risques Agricoles du 9 décembre n’a reconnu que très partiellement – à hauteur de 30 % – les pertes fourragères occasionnées dans le département du Cantal alors qu’un important épisode de sécheresse a frappé les exploitations en 2015.
A l’issue de nombreuses visites de terrain, les services de la DDT avaient pourtant proposé au comité un zonage avec des taux de perte de fourrage établis à 45 %, 55 % et 65 % pour les zones les plus touchées.
Une nouvelle mission d’expertise étant attendue dans le département le 10 février, le Conseil municipal soutient la demande de révision des conclusions de la commission nationale pour une juste reconnaissance des pertes fourragères subies en 2015, d’autant que l’administration départementale avait parfaitement bien identifié les réels besoins du territoire cantalien.
Le Conseil municipal a également fait part de sa solidarité avec la requête des agriculteurs au regard des dégâts considérables qu’ils subissent avec la prolifération des rats taupiers.
Enfin, au-delà de ces difficultés conjoncturelles, les élus partagent la détresse des agriculteurs face à la baisse constante des prix de leurs produits, issue d’une libéralisation des marchés qu’ils condamnent. Les agriculteurs cantaliens doivent faire face à des coûts de production plus élevés que dans les autres régions compte tenu des contraintes géographiques et climatiques d’exploitation, ces coûts sont actuellement à des niveaux supérieurs aux coûts de revente de leurs produits.
Dans le Cantal, l’activité agricole constitue le pilier principal de l’économie, aussi cette crise qui a des répercussions sociales lourdes pour les agriculteurs, a aussi des conséquences sur l’emploi et sur la démographie car aujourd’hui, c’est une installation d’agriculteurs pour trois départs que nous constatons.
Le Conseil municipal, à l’unanimité, demande au Gouvernement de revoir l’indemnisation de la sécheresse de 2015 à sa juste valeur et des mesures urgentes à l’échelle française et européenne en faveur d’un retour à une réelle régulation du marché du lait et de la viande.
Selon les élus, « c’est l’avenir même des exploitations cantaliennes et de nos communes qui est en jeu« .